Les temps forts du procès Clearstream 1

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VIDEO - Retour sur les moments clés du premier procès Clearstream qui s’est tenu en 2009.

Lundi s’ouvre le deuxième procès Clearstream à la cours d’appel de Paris. Pour mieux comprendre les enjeux de ce deuxième volet judiciaire, retour les moments clés du premier procès qui s’est tenu du 21 septembre au 23 octobre 2009.

"Je suis ici par l'acharnement d'un homme"

Le 21 septembre 2009, Dominique de Villepin, attendu par les journalistes avant que le procès Clearstream ne s’ouvre devant la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, déclare : "Je suis ici par la volonté d'un homme, je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J'en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français".

 

 

Nicolas Sarkozy accuse Villepin d’être coupable

Le climat se tend entre le président de République et l’ancien Premier ministre. Le 23 septembre, Nicolas Sarkozy qualifie de "coupables" les prévenus du procès Clearstream au cours d’une interview diffusée sur France 2. Les avocats de Dominique de Villepin l'assignent alors pour "atteinte à la présomption d'innocence".

 

 

"Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher"

Le 20 octobre, les réquisitions tombent. Le procureur, Jean-Claude Marin, requiert 18 mois avec sursis et 45.000 euros d'amende contre Dominique de Villepin. Il l’estime coupable de "complicité par abstention". Dès la fin de l’audience, Dominique de Villepin s’exprime devant les journalistes : "Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher. Je vois que la promesse a été tenue".

 

Clearstream: Sarkozy avait promis de me pendre...par Challenges

 

“Je n’ai pas de rancœur”

Après un mois de débats, le procès Clearstream s'achève le 23 octobre. La 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris laisse une dernière fois la parole aux prévenus. "Je veux tourner la page et regarder vers l'avenir. Je garde la main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Je n'ai pas de rancœur au fond de moi", déclare Dominique de Villepin. Le jugement sera rendu le 28 janvier 2010.

 

 

Dominique de Villepin est relaxé

Le 28 janvier 2010, Dominique de Villepin est relaxé, tout comme Denis Robert. Florian Bourges est condamné à quatre mois de prison avec sursis, Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin à respectivement 18 et 15 mois ferme, ainsi qu'à une amende de 40.000 euros. Ils font immédiatement appel. Nicolas Sarkozy annonce qu'il ne fera pas appel. Dominique de Villepin exprime son soulagement à la sortie du tribunal et déclare vouloir à présent se tourner vers l’avenir.

 

 

Jean-Claude Marin fait appel

Coup de théâtre au lendemain de la relaxe de Dominique de Villepin. Le procureur annonce, sur Europe 1, qu’il souhaite faire appel. "J’ai décidé d’interjeter appel de cette décision", déclare-t-il, ajoutant que "le tribunal n'a pas tiré toutes les conclusions de ce qu'il a entendu. Tout n'a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité".