Le face à face entre le Raid et Mohamed Merah a laissé des traces. Vitres brisées, murs détruits, impacts de balles rappellent encore les 32 heures de siège et l'assaut musclé de la police. Mais les autorités ont rassuré les habitants du quartier : tout sera pris en charge.
Les police est partie, les habitants ne peuvent pas revenir
Le cordon de sécurité autour de l'immeuble de cinq étages du 17 rue du Sergent Vigné a été levé. Vendredi en début d'après-midi, la police judiciaire a terminé son travail dans l'appartement où s'était retranché Mohamed Merah. Mais tous les habitants n'ont pas encore pu rentrer chez eux. Certains ont pu passer récupérer quelques affaires, l'occasion de constater les dégâts causés par l'assaut du Raid.
Les fenêtres de l'immeuble ont été soufflées jusqu'au dernier étage. Sur la façade et sur trois voitures encore garées devant l'entrée, on distingue des impacts de balles du Raid. Des balles sont même rentrées dans la maison juste en face de l'immeuble. "Une balle a traversé le volet et a atterri dans notre cuisine, une autre dans mon bureau", raconte Corneille Duploy.
"Un nettoyage physique, mais aussi dans la tête"
Ce voisin a donc fait intervenir une société de nettoyage pour remettre un peu d'ordre dans sa maison. Mais pas seulement. "C'est pas seulement un nettoyage physique, c'est aussi dans la tête", confie-t-il.
La préfecture a précisé dans l'après-midi que tous les frais de réparation seraient intégralement pris en charge par la justice, quel que soit le prix. "Il n'y a pas de limite", assure Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de Haute-Garonne. "Simplement, il y a des factures, des devis. A partir du moment où les travaux sont réalisés et qu'ils sont payés par le propriétaire, la justice les rembourse", ajoute-t-elle. Au total, 250 personnes devraient ainsi être indemnisées.