Liliane Bettencourt n’a pas vraiment apprécié la démarche de sa fille. Dans une interview au Point.fr publiée mercredi, l’héritière de L’Oréal se dit "ulcérée et malheureuse" par la nouvelle demande implicite de mise sous tutelle engagée par sa fille Françoise Meyers. "C'est épouvantable ce qu'elle fait. Elle aura la monnaie de sa pièce, je ne veux pas me faire marcher dessus", prévient-elle.
En décembre dernier, la mère, âgée de 88 ans, et la fille, 57 ans, s'étaient pourtant réconciliées sur la base d'un accord complexe, dont l’AFP révèle mercredi les grandes lignes. Selon ce document, l’héritière de L’Oréal aurait versé 12 millions d'euros pour frais d'avocats dans le cadre des différentes procédures contre François-Marie Banier.
Découvrez un extrait de cette lettre révélée par Europe 1 :
"Elle va se foutre par terre"
Liliane Bettencourt estime désormais que sa fille, qui a été "gâtée, choyée, même récemment financièrement" se met "hors du jeu". Elle dresse un portait sans concession de sa fille : "Je sais très bien comment elle est. Quand elle a quelque chose dans la tête, elle est hargneuse. Elle tient la ficelle, elle ne veut pas lâcher", estime-t-elle. "Mais elle va se foutre par terre, elle va être très malheureuse et seule."
Une avocate de Françoise Meyers a saisi un juge des tutelles de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, pour obtenir des mesures de protection juridique limitant les possibilités d'initiative financière de la milliardaire.
"Mon entourage me soutient"
Les avocats de Françoise Meyers contestent en effet le mandat de protection future confié à l'avocat Pascal Wilhelm et le désignant par avance comme le gestionnaire des affaires de la milliardaire en cas d'incapacité.
Ils affirment également que le nouvel entourage, y compris médical, de la milliardaire fait craindre de nouvelles dérives, notamment financières, contraires à ses intérêts.
Une méfiance à laquelle Liliane Bettencourt répond : "C'est un entourage que j'ai depuis plusieurs années. Vous pensez que je vais m'en défaire comme ça ? Je me déferais plus facilement de ma famille que de mon entourage qui me soutient".