L'avocat lillois Emmanuel Riglaire a été mis en examen jeudi soir pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" et "association de malfaiteurs" et remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille, a précisé vendredi le parquet. L'avocat n'est frappé par aucune interdiction d'exercer son activité, selon la même source. Ses conseils n'ont pas souhaité s'exprimer vendredi. Me Riglaire est la quatrième personne à être poursuivie dans cette affaire.
Le propriétaire du Carlton a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" et écroué jeudi. Le directeur-manageur et le chargé des relations publiques de l'hôtel avaient déjà été poursuivis de ce même chef et également placés en détention provisoire la semaine dernière. Les deux hommes sont notamment soupçonnés d'avoir proposé les services de prostituées au sein de leur hôtel. Ils avaient été interpellés le 4 octobre dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en mars par le parquet de Lille pour des faits de proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment.
Un chef d'entreprise devait être déféré dans l'après-midi devant les juges d'instruction, selon le parquet de Lille. Selon des sources proches du dossier, le directeur des relations publiques du Carlton est une personnalité bien connue dans le monde de la nuit lillois "avec beaucoup d'entregent".