La galère. Les parents ne sont pas toujours là pour subvenir aux besoins des étudiants. Et, lorsqu'il s'agit de trouver un logement, la situation peut vite se compliquer. En plus des difficultés à payer le loyer, les étudiants ont parfois toutes les peines du monde à fournir la ou les cautions demandées par les propriétaires. Pour palier ce problème, la ministre Geneviève Fioraso a planché sur un nouveau dispositif : la caution locative étudiante, dite CLE, qu'elle doit détailler mardi. L'idée ? Si vous n'avez pas de caution, la caution, ce sera l’État. Et si vous ne pouvez pas avancer la garantie, ce dernier pourra vous la prêter.
Quels étudiants sont concernés ? Ce dispositif s'adressera notamment aux "étudiants de familles monoparentales", qui peinent à trouver une deuxième caution. Mais pas seulement. Les étudiants en situation isolée, indépendants de leur famille, et les étudiants étrangers, pour qui les cautions sont plus difficiles à obtenir, pourront également en bénéficier. Dans ces cas là, le gouvernement espère que la fiabilité de la garantie de l’État suffise à rassurer le propriétaire, et l'incite à ne pas demander d'autre caution. "Cela arrive fréquemment que des gens se portent caution pour des familles qui ne peuvent pas le faire, cela m'est d'ailleurs arrivé. L'idée, c'est que l'Etat puisse faire la même chose", défend la ministre de l'Enseignement supérieur, citée mardi par Le Parisien.
Combien en bénéficieront-ils ? "Cette mesure se mettra en place de façon expérimentale dès cette rentrée 2013 pour environ 1.500 à 2.000 étudiants et sera généralisée en 2014, au printemps, pour toucher 14.000 à 20.000 étudiants en régime de croisière", a-t-on indiqué au ministère.
Quelles seront les contreparties. Les bénéficiaires de ce dispositif devront payer en cotisation à l'Etat, tous les mois, 1,5% de leur loyer, détaille Le Parisien. De quoi financer d'éventuels impayés que la caution Etat aurait à assumer. "Ce système a fait ses preuves. Nous avons cinq ans de retour d'expérience (en Aquitaine) : en général, cela se passe bien, les bénéficiaires sont responsables", assure toutefois la ministre, optimiste.