Edwige est décédée lundi des suites d’un cancer lymphatique, alors qu’elle faisait partie des victimes de l’entreprise Poly Implant Prothèse (PIP), qui a commercialisé des prothèses mammaires non étanches et remplies d’un gel de mauvaise qualité et toxique.
Pour sa sœur, Katia Colombo, il n’y a aucun doute : son cancer est intrinsèquement lié à ses implants mammaires. Elle a donc accepté de témoigner sur Europe 1 pour dénoncer les agissements de PIP.
"Je suis en colère, j’ai la rage"
"Je vais enterrer ma sœur pour des salopards", fustige Katia Colombo en dénonçant l’entreprise PIP mais aussi les chirurgiens qui lui ont posé ses prothèses mammaires. D’autant qu’Edwige a dû se faire remplacer ses implants à deux reprises en raison de fuites.
C’est justement au niveau de ces fuites de silicone à usage industriel, et non médical, qu’Edwige a développé un cancer lymphatique. "C’est un implant mammaire qui s’est percé à gauche du sein, côté aisselle, et le lymphome était exactement là", détaille-t-elle, avant d’ajouter : "donc le lien de cause à effet est direct".
"Je suis en colère, j’ai la rage", s’emporte Katia Colombo :
La société Poly Implants a été mise en liquidation judiciaire et ses prothèses ont été retirées du marché. Mais aujourd’hui près de 30.000 femmes portent des implants mammaires potentiellement dangereux.