Elle a choisi de calmer le jeu. Pour le dernier concert de sa tournée en France, Madonna a préféré calmer la polémique ouverte avec le Front national en renonçant à faire figurer une croix gammée sur le visage de Marine Le Pen dans un clip diffusé dans la salle, à Nice. Au lieu de ce symbole, c'est un point d'interrogation qui est apparu sur le visage de la présidente du FN pendant la chanson "Nobody knows me".
Le parti frontiste était sur les dents avant le concert de la star américaine qui avait affublé Marine Le Pen d'une croix gammée lors d'un premier concert à Tel-Aviv. "Si la star fait ça en France, on l'attendra au tournant", avait alors prévenu la présidente du parti d'extrême-droite.
Appel à libérer les Pussy Riot
La diffusion du même clip au Stade de France, le 14 juillet, avait ensuite entraîné le dépôt d'une plainte pour injure par l'intéressée. Avant le concert de Nice, des militants frontistes avaient donc recouvert des affiches de Madonna par d'autres, de Marine Le Pen.
Mais pendant son show de deux heures, la "Material Girl" a préféré donner de la voix pour une autre cause, en appelant à libérer les Pussy Riot, ces trois chanteuses punks anti-Poutine emprisonnées en Russie.
Un stade pas rempli
Reste que malgré la polémique, l'Américaine n'a pas fait salle comble : quelques jours avant le concert, des billets étaient soldés sur Internet, et les Galeries Lafayette de Nice proposaient même deux places pour l'achat d'une carte de fidélité, soit la place à… 3,50 euros ! Et pour remplir le stade Charles-Ehrmann, la production du concert a même remis à la Métropole niçoise 4.600 places à attribuer, par tirage au sort, à ses employés.