Maghreb : le tourisme à la peine

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avec Mélanie Taravant , modifié à

Les réservations sont en chute libre chez les tour-opérateurs. Internet s’en sort un peu mieux.

Des hôtels égyptiens occupés à 30% en avril contre plus de 90% il y a un an, un ministre tunisien qui parle d'année "désastreuse" pour le tourisme… Malgré une multitude d'offres et de promotions, les vacanciers boudent l’Egypte et la Tunisie depuis les révolutions arabes.

Moins 70% de réservations en moyenne

Deux mois après la fuite de l'ancien président tunisien Ben Ali, et un mois après le départ d'Hosni Moubarak, les tour-opérateurs français commencent à faire leurs comptes. Rien qu'en février, ils ont enregistré une chute de l'activité de 74,3% sur la Tunisie et de 81,3% pour l'Egypte. En dépit des promotions qui atteignent parfois les 50%. Dans l’ensemble, les touristes sont encore méfiants, attestent les agences de voyage.

Des réservations dernière minute

Sur Internet, il en va différemment. Depuis quelques jours, les réservations de dernière minute pour la Tunisie ont rebondi de 45% sur le site de l’agence de voyage en ligne Opodo. "Il y a un redémarrage", se réjouit Xavier Rousselou, porte-parole d’Opodo France. Le profil des touristes ? "Ce sont des gens qui réservent à la dernière minute, pour les vacances de Pâques, par exemple" précise le voyagiste.

D’autres vacanciers reportent leurs envies d’évasion sur d’autres destinations. L'Espagne, les Baléares, l’Italie ou encore la Grèce font partie des grandes gagnantes des évènements au Moyen-Orient.