Condamné. Six mois après le début des débats sur le mariage homosexuel, les premiers procès des incidents qui ont émaillé les manifestations contre cette réforme désormais votée par le Parlement débutent. Un opposant au mariage pour tous, interpellé mardi soir près de l'Assemblée nationale comparaissait jeudi après-midi en correctionnelle.
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Agé de 26 ans, le prévenu a été jugé en comparution immédiate pour "violences sur fonctionnaire de police" et "non dispersion après sommation". Il a finalement été reconnu coupable de violences sur des fonctionnaires de police et condamné dans la nuit de jeudi à vendredi en correctionnelle à quatre mois de prison avec sursis. Cette peine est assortie d'une obligation d'effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général (tig). Le jeune homme a également été condamné pour "non dispersion après sommation" à l'occasion du premier procès à Paris des incidents qui ont émaillé les manifestations contre cette réforme, qui a définitivement été adoptée mardi par le Parlement.
Pétards, bouteilles, pavés... Après que l'ordre de dispersion de la manifestation de 3.500 personnes, selon la police, avait été donné, 500 manifestants sont restés sur place, aux abords de l'Assemblée nationale pour protester contre l'adoption du texte. Certains d'entre eux, masqués ou encagoulés sont allés jusqu'à provoquer CRS et gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles fixées à des camions anti-émeutes. Pétards, bouteilles, pavés et autres projectiles ont notamment été lancés en grand nombre sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par de longs jets de gaz lacrymogène.
Un policier blessé. Vers 23h30, les échauffourées s'étaient déplacées sur le quai d'Orsay, où des manifestants se sont servis d'objets divers volés sur un chantier (pavés, barrières de chantier, barres de fer, gaines électriques) pour les lancer sur les forces de l'ordre. Un commissaire de police a d'ailleurs été blessé à la tête par un pavé à la tête et des journalistes ont été pris à partie. Au total, dix personnes ont été arrêtées lors de cette manifestation. Huit sont toujours en garde à vue, tandis qu'un mineur a déjà été convoqué pour être jugé à une date ultérieure.
Un autre opposant convoqué. Par ailleurs, l'un des opposants au projet de loi qui a provoqué une bousculade mardi dans les tribunes de l'Assemblée en tentant d'y déployer une banderole devait jeudi se faire notifier une convocation pour être ultérieurement jugé pour "rébellion sur personne chargée d'une mission de service public", selon une source judiciaire.
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