Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon qui s'apprête à porter plainte pour viol contre Dominique Strauss-Kahn, a affirmé mardi sur Europe 1 que sa fille était trop jeune à l'époque des faits présumés pour être crédible.
"A l’époque, c’était une toute jeune femme qui sortait à peine de ses stages de journalisme et qui s’en prenait à un Monsieur qui avait été ministre", a souligné Anne Mansouret sur Europe 1. "C’était quelqu’un qui bénéficiait d’un grand pouvoir, à la fois politique et financier, en termes de réseaux, de lobbies. Je pense que très sincèrement, là pour le coup, elle n’avait aucune chance d’être entendue", a-telle poursuivi.
Interrogée sur l'attitude de Tristane Banon lors de l'évocation des faits présumés sur un plateau de télévision, Anne Mansouret a récusé les critiques sur sa crédibilité. "L’émission de Thierry Ardisson s’est passée des années après les faits", a-t-elle rappelé. "Heureusement qu’on arrive à faire face au bout d’un certain nombre d’années à ce qui vous est arrivé dans la vie", a-t-elle souligné.
Quant aux suites judiciaires de l'affaire, cette fois Anne Mansouret, qui avait dissuadé sa fille de porter plainte à l'époque, compte bien aller au bout. "Non seulement je témoignerai devant un juge d’instruction lorsque le moment sera venu mais en plus je lui dirai les choses que je n’ai pas dites aux médias, aux amis avec qui j’ai pu en parler", a-t-elle insisté. "Il y a des éléments dans ce dossier dont je ne livrerai la réalité factuelle que devant une instance judiciaire", a conclu Anne Mansouret.