600 Français partis à New York veulent être remboursés après l'annulation de l'épreuve.
Alors que l'annulation à la dernière minute du marathon de New York en raison de l'ouragan Sandy fait polémique aux Etats-Unis, au moins 600 Français qui s'étaient envolés pour Big Apple pour l'occasion estiment aujourd'hui que leur agence de voyage est en tort dans cette affaire.
D'après Me Dimitri Pincent, l'avocat parisien mandaté par ces 600 sportifs et accompagnants en colère, "les gens se sont sentis piégés".
"Tout le monde, avant de partir, s'est posé la question de savoir si c'était techniquement et moralement acceptable de courir à New York" avec la tempête, mais l'information donnée par les agences de voyage "était extrêmement limitée et tendancieuse", affirme Me Pincent.
Les agences "auraient dû expliquer que la tempête recelait un risque d'annulation de la course", plaide l'avocat.
"Faut y aller, sinon on ne vous rembourse pas"
Certains voyageurs ont appelé les agences avant le départ pour savoir s'ils devaient se rendre à New York, et "on leur a répondu 'faut y aller, sinon on ne vous rembourse pas'", s'indigne Me Pincent.
"On les a privés de la possibilité de demander l'annulation du voyage", affirme-t-il. Or, selon l'avocat, si l'agence de voyage a connaissance d'une modification éventuelle de la prestation offerte, "elle a une obligation légale d'informer le voyageur qui peut résilier le contrat et se faire rembourser".
Des mises en demeure ont été envoyées aux deux principales agences de voyage, Thomas Cook et France Marathon, qui avaient proposé à leurs clients un "package" comprenant le vol aller-retour, les acheminements aéroport-hôtel, l'hôtel et l'inscription à l'épreuve sportive, a indiqué l'avocat.
Les voyageurs demandent "le remboursement de la totalité du prix" - autour de 3.000 euros pour le package - et "une réparation du préjudice moral et matériel", à hauteur de 2.000 euros pour les marathoniens, et de 1.000 pour les accompagnants, a précisé l'avocat.
D'autres requérants devraient se joindre à ces demandes.