Un message de soutien. Il a découvert pour la première fois son fils, né pendant ses trois ans de captivité au Mali, la semaine dernière. Marc Féret, désormais ex-otage d'Arlit, redécouvre la liberté. Il a adressé un message de soutien aux journalistes d'Europe 1, Didier François et Edouard Elias, retenus en Syrie depuis cinq mois jour pour jour. "Je leur demande d'être forts", leur dit-il mercredi sur Europe 1.
"Il faut rester forts". "Je pense pouvoir savoir ce qu'ils vivent là-haut. Par solidarité pour vos confrères et, je dirais, 'nos amis de galère'... Je pense qu'on sait bien ce qu'ils vivent, on l'a vécu nous-mêmes ! C'est de la solidarité, c'est avec le coeur, c'est fait volontiers", a encore témoigné Marc Féret. "S'ils pouvaient nous entendre : qu'ils restent forts, courageux. Il n'y a pas de mode d'emploi. Chacun a son but, il faut rester forts, concentrés, espérer qu'ils vont rentrer, qu'on va les aider à sortir de là. Ce qu'ils vivent est totalement différent de ce que nous avons vécu, sûrement. Mais ça reste similaire... ", poursuit l'ex-otage.
"J'aurai toujours une pensée pour eux". "Ce qui m'a fait tenir, c'est le courage, me fixer un but. J'espère qu'ils en ont un, je le pense : notre but à tous, ce sont nos familles, nos proches, nos amis. Je leur demande de rester courageux, d'être patients. Je serai toujours à leurs côtés, j'aurai toujours une pensée pour eux", ajoute encore Marc Féret.
"Mon étincelle, c'était mon fils que je ne connaissais pas". Pour l'ex-otage, l'heure est désormais aux retrouvailles avec sa famille, au rattrapage du temps mais, surtout à la découverte de son fils, né alors qu'il était retenu. C'est d'ailleurs à sa famille et à cet enfant qu'il a pensé pour tenir le coup durant ses trois années de captivité. "Mon étincelle, c'était mon épouse et un fils que je ne connaissais pas. On m'avait informé de sa naissance, que tout s'était bien passé. Cet enfant et mon épouse étaient mon but, j'ai essayé de me concentrer là-dessus pour leur offrir ce beau cadeau de revenir. Mon plus beau cadeau, c'est de rencontrer mon fils : nous avons trois ans à rattraper", confie-t-il, pensant déjà au prochain Noël, enfin en famille.
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