Alors que l'examen du projet de loi sur le "mariage pour tous" par les députés a débuté mardi après-midi, 200 à 300 personnes se sont rassemblées le soir pour une prière commune aux abords de l'Assemblée nationale, à l'appel de l'institut Civitas.
L'organisation, proche des catholiques intégristes, avait participé à la manifestation parisienne du 13 janvier contre le mariage gay. Elle appelait mardi à manifester contre "les forces du mal" et contre cette réforme "contre nature". Les manifestants priaient devant une croix et une statue de la Vierge, encadrés par un important dispositif policier.
Début du rassemblement de Civitas devant l'Assemblée nationale | twitter.com/TristanQuinltM…— T Quinault Maupoil (@TristanQuinltMa) January 29, 2013
Donc Civitas organise une prière en pleine rue. À genoux. #mariagepourtoustwitter.com/yvesmariecann/…— Yves-Marie Cann (@yvesmariecann) January 29, 2013
Donc #Civitas fait une prière de rue devant l'Assemblée nationale. C'est pas interdit ça ? twitter.com/nobr_/status/2…— Nicolas Obrist (@nobr_) January 29, 2013
"Ce soir, nous organisons une veillée de prières parce que, en tant que catholiques, nous considérons qu'au-delà de tous les moyens naturels qui consistent à manifester, à écrire aux parlementaires, il y a de façon tout à fait cohérente la nécessité pour les catholiques de recourir à Dieu, de le prier de nous préserver de ces lois iniques dénaturant le mariage et la parenté", a déclaré à Reuters Alain Escada, le président de Civitas.
La Gauche Forte, nouveau club créé par le député socialiste Yann Galut, a dénoncé dans un communiqué une "initiative illégale et antirépublicaine", rappelant qu'une loi interdit les cérémonies religieuses dans la rue. Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Christian Jacob, a lui aussi critiqué la tenue de cette veillée de prières. "Il y a des lieux appropriés pour le culte, la rue n'est pas un lieu approprié", a-t-il dit à Reuters.