"On est prêt". Vincent (40 ans) et Bruno (30 ans), invités mercredi d'Europe1, ont décidé de se marier dès la seconde où cela deviendra possible, et ont déjà "bouclé l'ensemble des démarches." Ils seront donc peut-être le premier couple de même sexe à s'unir légalement. Mais ils ne sont pas les seuls sur les starting block.
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La "compétition" a commencé. La loi n'est pas encore votée définitivement, mais beaucoup de couples ont en effet déjà rempli leurs dossiers. De nombreuses mairies contactées par Europe 1 se préparent d'ores et déjà à célébrer des mariages, dès le premier week-end de juin ou début juillet. Et elles partagent le même constat : il y a clairement une compétition pour savoir qui se mariera en premier. Les villes reçoivent de nombreuses demandes, comme Montpellier, où se marieront Vincent et Bruno, ou certaines maries parisiennes, très mobilisées sur le "mariage pour tous". Celle du quatrième arrondissement par exemple, quartier gay historique, reçoit même trois à quatre demandes par semaine, sans compter les appels faits directement aux maires lors de leurs déplacements sur le terrain.
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Les couples confiants sur le vote. "On a bouclé notre projet, notre fête, notre union, les formulaires sont signés... nous sommes prêts", détaille ainsi Vincent sur Europe 1, impatient. Vincent et Bruno sont certains que la loi passera, malgré l'opposition grandissante des "antis". "Il sont de plus en plus radicaux, mais pas de plus en plus nombreux", estime ainsi Bruno. "Le doute est plutôt du côté des opposants. On assiste à un baroud de déshonneur de démocratie", tranche encore Vincent.
Si elles ne s'inquiètent pas du vote, les associations redoutent toutefois des opérations des opposants lors des premières cérémonies. Le tout sera donc d'organiser non pas un seul mariage symbolique mais de faire en sorte qu'il y en ait beaucoup en même temps. "Le jour 'J', ce qui est important, c'est qu'il y aura plein d'autres mariages, hétéros comme homos. Si on est le symbole, c'est très bien, mais ce qui est important c'est qu'on puisse tous enfin se dire 'oui'", estime ainsi Vincent.
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Les élus sont aussi dans la course. Chez les maires, la compétition règne également pour savoir qui mariera le premier couple homosexuel. "C'est la course à l'échalote pour être celui qui entrera dans l'Histoire", a confié mardi un élu à Europe1. Certains maires contactent même directement les associations de défense des droits pour avoir leur couple à marier. Et pour faire gagner du temps, certaines communes proposent déjà aux probables futurs mariés de retirer leur dossier. Le modèle des prochains livrets de famille est d'ailleurs déjà arrêté, même s'ils ne sont pas encore imprimés. Il n'y aura ni inscrit "époux et épouse", ni "père et mère", ni "parents 1 et parent 2", mais de simples pages blanches sans rien qui indique le sexe.