Le couple d'hommes qui avait essuyé pendant plusieurs semaines le refus du maire d'Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, de les marier au nom de sa conscience, le poursuit pour le préjudice moral entraîné par cette réticence. Une audience en référé s'est tenue mardi à Bayonne sur cette question, le couple demandant à la justice de condamner le maire divers droite Jean-Michel Colo et ses adjoints à leur verser 10.000 euros pour le préjudice moral dont ils se disent victimes.
Dans un premier temps, l'exécutif municipal avait été assigné en référé, le 27 juin, pour que la justice ordonne la célébration du mariage. La célébration ayant finalement eu lieu le 22 juillet, cette demande d'injonction est caduque. Mais, a expliqué l'avocate du couple formé par Guy Martineau et Jean-Michel Espel, Me Isabelle Duguet, les "atermoiements" du maire et "les médisances dont mes clients ont fait l'objet et sont encore victimes du fait de la médiatisation exacerbée de leur situation, justifient parfaitement une demande de provision pour préjudice moral", a-t-elle estimé.