Déjà reporté une fois, le mariage posthume d'Abel Chennouf, un des trois parachutistes tués par Mohamed Merah, a finalement eu lieu. La cérémonie s'est déroulée jeudi à Montauban, a-t-on appris samedi auprès de la famille du caporal-chef et de la mairie. C'est la maire de la ville, Brigitte Barèges, qui a célébré l'union du parachutiste et de sa compagne Caroline, qui a accouché d'un petit garçon le 3 mai. La famille du militaire n'a pas assisté à la cérémonie.
Meilleurs voeux à la compagne
Le père du militaire assassiné, Albert Chennouf a toutefois présenté ses "meilleurs voeux" à la compagne de son défunt fils avec il s'est quelque peu fâché dans le passé. " Nous avons eu des tensions avec sa famille, mais je suis prêt tourner la page, car je souhaite le meilleur pour elle et mon petit fils. Nous lui souhaitons bon vent", a-t-il dit, espérant voir prochainement son petit-fils. Le mariage, initialement prévu à Nîmes, avait déjà été reporté une fois.
Albert Chennouf a indiqué qu'il aurait préféré que cette cérémonie soit reportée en raison de problèmes pratiques pour réunir les membres de l=sa famille. J"e n’étais pas contre ce choix, mais j’ai demandé du temps pour que je puisse réunir toute notre famille, or la date du 21 juin ne permettait pas cette réunion. J’ai écrit à la maire de Montauban, Brigitte Barèges, pour lui demander de reporter la date au mois de juillet mais elle a refusé. Je pense qu’elle m’en veut d’avoir porté plainte contre Sarkozy, dont elle est proche. C’est très dur pour moi et mon épouse de ne pas avoir pu assister à ce mariage", regrette Albert Chennouf, le père du soldat, interrogé par Le Parisien.
Barèges n'avait pas d'autres choix
Le père du militaire assassiné a en effet déposé plainte, début mai, contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, qu'il accuse de n'avoir pas empêché la mort de son fils. Selon lui, Merah n'avait pu s'être rendu au Pakistan par exemple, où il aurait été formé au jihad, sans la bénédiction des services français.
Dans l'entourage de l'élue, on indique que Brigitte Barèges a demandé en vain à la jeune femme d'accepter un report comme le souhaitait la famille du militaire. La maire n'avait pas d'autre choix que de procéder à ce mariage autorisé fin mars par l'Elysée, le dossier étant complet et la jeune femme étant domiciliée à Montauban, a-t-on souligné de même source.