La maire PS de Montpellier a pris position dans le débat sur le mariage homosexuel en France. L'édile Hélène Mandroux a symboliquement marié samedi matin deux homosexuels malgré la récente décision du Conseil constitutionnel de confirmer l'illégalité de telles unions.
Les Sages avaient aussi clairement renvoyé la balle aux politiques dans leur décision, en estimant qu'il n'appartenait pas au "Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur". Et Hélène Mandroux est la première personnalité politique à avoir dégainé.
Un mariage à la mairie
Ceinte de son écharpe tricolore et accompagnée d'une partie des membres de son conseil, elle a procédé à l'union de Florent Robin et Tito Livio Santos Mota, de nationalité respectivement française et portugaise, au sein de la salle habituellement réservée aux mariages à la mairie de Montpellier. Les deux hommes vivent ensemble depuis 25 ans. "Le Pacs n'est pas suffisant", a a déclaré Tito Livio Santos Mota, à l'issue de la cérémonie. "Je suis contre les demi-droits. Les différences face à la loi entraînent des propos racistes et discriminatoires. La loi doit être la même pour tout le monde et j'espère qu'elle changera" a-t-il ajouté.
Pour respecter la loi, la maire a seulement évité d'inscrire cette union sur le registre officiel des mariages de la ville, empêchant ainsi la cérémonie de signature de ce registre par les mariés et leurs témoins.
Le PS "tiendra ses engagements"
Hélène Mandroux avait déjà lancé en novembre 2009 "l'appel de Montpellier" en faveur de l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Elle a annoncé que "le Parti socialiste prendra ses responsabilités et tiendra ses engagements durant la campagne présidentielle de 2012 sur cette question". Le mariage homosexuel est déjà autorisé dans neuf pays européens.