Monique Cordier, une figure des quartiers, exprime son indignation après les meurtres.
La colère. "Il n’y a plus de garde-fous". Au lendemain d’un énième règlement de comptes à Marseille, Monique Cordier, présidente des comités d’intérêt de quartiers, exprime sa colère au micro d’Europe 1. "Il n’y a plus de respect pour rien même pas pour la vie d’un autre", déplore-t-elle. "Ils ne sont plus dans la réalité, ils sont disjonctés, ils sont malades, ils sont fous", regrette-t-elle.
Jeudi, deux hommes ont péri par balles à Marseille et La Ciotat. L'un des hommes assassiné est le fils de José Anigo, le directeur sportif de l'Olympique de Marseille.
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Un constat alarmiste. "Il y a un sentiment d’impunité, et le problème, il est là", estime Monique Cordier. "C’est une réalité : les gens peuvent faire ce qu’ils veulent et ils sont impunis. Ce n’est pas normal. J’ai peur pour mes petits-enfants, j’ai peur pour mes grands-parents. Il n’y a plus de limites".
"Il n'y a plus de limites" :
La nécessité d'agir. "Le comité interministériel, il y a un an, avait désigné Marseille comme une cause nationale", rappelle Monique Cordier. "Qu’est-ce qu’on a eu depuis ? La valse de tous les ministres qui viennent les mains vides", s’agace-t-elle. "Il nous faut des moyens, sinon, cette ville est morte". Et Monique Cordier de conclure : "Il ne nous faut plus de paroles, mais des actes".