Me Maurice Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie, a réagi mardi sur Europe 1. aux nouvelles révélations du quotidien Le Monde sur l'arbitrage dont a bénéficié son client dans l'affaire de la vente d'Adidas par le Crédit lyonnais. Selon lui, les attaques le visant ont pour objectif de faire annuler la décision obtenue en 2008. "Je suis une cible obligée pour peut-être pouvoir atteindre la décision et en demander la nullité. Cette décision gêne parce qu'elle a été rendue par trois arbitres indiscutables, et elle stigmatise une faute [du Crédit lyonnais, ndlr]", a-t-il affirmé.
"Dès l'origine, on a ciblé un aspect politique. Quand on examinera sereinement le dossier, on s'apercevra qu'il n'y a aucune anomalie politique", a-t-il poursuivi par ailleurs. "Il n'y a pas d'escroquerie en bande organisée. Quelle relation il peut y avoir entre M. Rocchi, M. Richard, M. Guéant, dont on parle, et les événements que vous venez de me citer ? Aucune. Escroquerie en bande organisée c'est très grave, c'est une qualification qui oblige à démontrer qu'il y a eu des manoeuvres concertées des uns et des autres pour parvenir à une décision qui serait injuste et qui aurait été préparée à l'avance. C'est à dire qu'il y aurait eu un faux arbitrage. Il y a eu un arbitrage réel, avec des audiences, des mémoires", a affirmé Me Lantourne.