Sept organisations syndicales de médecins hospitaliers devaient signer lundi un "accord-cadre" avec le ministre de la Santé pour régler notamment l'épineuse question des 2,1 millions de journées de RTT accumulées depuis dix ans. La loi sur les 35 heures à l'hôpital prévoyait que les journées accumulées par les 40.000 praticiens sur des comptes épargne-temps (CET) devaient être prises dans un délai maximum de 10 ans et donc en 2012 pour les RTT accumulées en 2002, en 2013 pour celles de 2003 et ainsi de suite.
Fin novembre, estimant que le gouvernement tardait trop à se saisir du dossier, les syndicats de praticiens, dans un contexte d'élections professionnelles, avaient fait monter la pression. Après plusieurs réunions infructueuses, un accord avait été trouvé le 23 décembre mais sa signature avec le ministre du Travail et de la santé Xavier Bertrand avait été reporté à ce lundi. Les praticiens auront le choix entre prendre leurs jours, "les mettre sur un compte-épargne temps" ou "se les faire payer", a indiqué dimanche le ministre.
"Maintenant, deux portes latérales de sortie vont s'ouvrir: une sur la monétisation (possibilité de se faire payer les RTT, ndlr), l'autre sur l'ouverture de droits à la retraite", a déclaré à l'AFP le Dr François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), l'un des principaux négociateurs de l'accord. Selon lui, le coût pour le gouvernement de la résorption des RTT sera d'environ 350 millions d'euros, étalés sur quatre ans. Le coût total est de l'ordre de 600 millions mais 250 millions ont déjà été provisionnés à cet effet par les hôpitaux publics.