Nicolas Sarkozy veut "tirer toutes les leçons" du dossier du Mediator. Ce médicament, retiré du marché en 2009, aurait fait 500 à 2.000 morts en 33 ans.
Pour éviter un nouveau scandale de ce type, le chef de l’Etat a souhaité, lors de ses vœux aux personnels de santé jeudi, "engager une réforme de refondation en profondeur de notre politique du médicament". "Il ne s'agit pas de mettre à bas tout ce qui a été construit en France depuis vingt ans en matière de sécurité sanitaire", a-t-il tout de suite rassuré.
"Garantie de transparence"
Mais Nicolas Sarkozy souhaite tout de même un grand chambardement dans le système actuel. Il veut "resserrer les mailles du filet" du système de pharmacovigilance, "renforcer la garantie absolue d'indépendance, de transparence et d'impartialité des prises de décision" de tous les acteurs du secteur ou encore améliorer "la formation continue" des médecins.
Le président de la République s’est donc inscrit dans la droite ligne de son ministre de la Santé Xavier Bertrand, qui s’était déjà engagé dimanche à une refonte du système de contrôle des médicaments. Il a engagé une concertation, dont les conclusions aboutiront à des mesures "que nous prendrons au milieu de cette année", a précisé Nicolas Sarkozy.