Invité lundi matin sur Europe 1, François Chast, chef du service de pharmacie clinique à l'hôpital Cochin - Hôtel Dieu, a appelé à "ne pas faire d'amalgame" après le décret autorisant l'agence du médicament à examiner les médicaments issus du cannabis. "Personne ne légitime aujourd'hui les fumeries d'opium. Il ne faut pas faire l'amalgame entre le cannabis récréatif - que je réprouve et qui est une substance très dangereux surtout pour les adolescents et les jeunes adultes - des médicaments issus du cannabis qui pourraient être utile."
Le médecin a par ailleurs estimé que le gouvernement "a eu raison" de donner ce feu vert. "C'est une démarche scientifiquement fondée. Des médicaments à base de cannabis sont commercialisés dans une vingtaine de pays dans le monde. Nos principaux voisins voisins commercialisent le Sativex qui est utilisé d'une manière très encadrée et précise dans certaines douleurs que ressentent les patients atteints de sclérose en plaque. Il est légitime que l'Agence nationale de sécurité du médicament se saisisse du dossier et évalue le bénéfice que pourraient en tirer des patients français. Nous verrons dans les semaines, les mois qui viennent comment évolue cette évaluation."