Mohamed Merah, l'auteur de sept assassinats avant d'être tué le 22 mars à Toulouse, avait été "détecté" en 2011 par des services de renseignement occidentaux à Miranshah, un fief taliban, mais l'information est parvenue en France après ses crimes, affirme un livre à paraître sur cette affaire.
Dans Affaire Merah, l'enquête (le 14 juin aux Editions Michel Lafon) les journalistes Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut racontent qu'un "lien" entre Merah "et une organisation proche d'Al-Qaïda" avait été établi par des "services occidentaux" de renseignement. Ceux-ci avaient, racontent les auteurs, "détecté", en septembre 2011, "l'activation à Miransha", un fief taliban du Waziristan, région tribale pakistanaise frontalière de l'Afghanistan où il a séjourné, "de deux adresses internet de Merah".
Par ailleurs, il s'est servi à cette époque d'un numéro de téléphone semblant "avoir été utilisé pour contacter les terroristes du Harkat ul-Mujahidden (HUM), un mouvement créé au Cachemire pour lutter contre l'Inde", affirment les auteurs. Selon les auteurs, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) "reconnaît" avoir été destinataire de cette information, mais "plusieurs jours après" les tueries.