Y a-t-il eu "violation du secret de l'instruction" pour permettre la diffusions dans l'émission Sept à huit de TF1 d'extraits des enregistrements audio des discussions entre Mohamed Merah et les policiers ? Après le temps de la polémique, c'est sur ce point que doit enquêter la justice. Le parquet de Paris a pour cela ouvert mercredi une information judiciaire contre X.
Le parquet avait ouvert dans un premier temps, dimanche, une enquête préliminaire après la diffusion de ces enregistrements avant d'ouvrir une information judiciaire, cadre procédural jugé plus approprié avec la désignation d'un juge d'instruction. Cette instruction portera également sur les qualifications de "violation du secret professionnel" et recel, a précisé une source judiciaire.
La "police des polices" mobilisée
Une enquête administrative avait aussi été lancée, notamment pour vérifier si ces enregistrements ont été fournis par des policiers. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a tenté en ce sens lundi de récupérer auprès de la société de production Éléphant et Cie les enregistrements audio dans le cadre d'une demande de remise volontaire. En vain. La société avait refusé de les lui donner.
De son côté, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a adressé à TF1 une simple "mise en garde". La "mise en garde", qui est en-deçà de la "mise en demeure", a valeur d'avertissement.