Les familles de trois victimes de Mohamed Merah ont demandé aux juges d'entendre le responsable de la DCRI chargé d'évaluer les indicateurs potentiels des services secrets, pour savoir si le tueur avait été "évalué" pour être recruté, a-t-on appris vendredi après de leurs avocats.
"Nous estimons que l'existence d'une évaluation de Mohamed Merah par la DCRI est une question essentielle pour comprendre le passage à l'acte et l'opportunité de l'arrêt de la surveillance", ont écrit aux juges Me Samia Maktouf et Béatrice Dubreuil, avocates des familles Ibn Ziaten et Chennouf, deux des militaires assassinés, et Me Laure Berges, avocate de la famille Liber, le militaire blessé. Fiché depuis 2006 pour son appartenance au milieu salafiste toulousain, Mohamed Merah avait été soumis à un contrôle plus strict de la DCRI début 2011.
Par ailleurs, les trois familles demandent aux juges les copies des passeports d'Abdelkader et Mohamed Merah, pour connaître précisément leurs destinations et les dates de leurs voyages et vérifier s'ils ont effectué les mêmes voyages, ces éléments pouvant prouver leur complicité. Elles réclament également la déclassification des dossiers de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et de la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense, ex-Sécurité militaire) concernant la surveillance de Mohamed Merah.