"Mort pour le service de la Nation". Cette nouvelle mention créée par l’État devrait être attribuée aux trois militaires tués par Mohamed Merah en mars, à Toulouse et Montauban. Elle ne sera pas réservée uniquement aux militaires morts en opération et permettra en particulier l'inscription sur les monuments aux morts des noms des soldats victimes de Merah, ce qui était l'une des principales revendications des familles.
Pupilles de la Nation
La mention "mort pour le service de la Nation" sera également inscrite à leur état-civil, permettant la reconnaissance de leurs enfants comme pupilles de la Nation. Albert Chennouf, père d'Abel Chennouf, un des paras assassiné le 15 mars à Montauban, a rencontré mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Il a témoigné de sa reconnaissance envers la République française au micro d'Europe 1.
"Vive la République"
"Ce n'est pas 'une forme de reconnaissance', c'est une reconnaissance tout court", a confié Albert Chennouf sur Europe 1 estimant que "ces enfants, ces jeunes soldats ont été assassinés parce qu'ils représentaient la France, parce qu'ils portaient l'emblème de l'armée sur leurs épaules".
"C'est une immense joie et un immense honneur. J'ai dit 'vive la République' au ministre et aujourd'hui je suis très content et fier d'être français", a-t-il poursuivi. Le père qui s'excuse de ne "pas être un intellectuel" et de ne pas avoir toujours " bien dit les choses", a surtout souhaité "dire merci à la République et aux députés qui ont travaillé pour trouver cette formulation et arranger les familles". "Nous en sommes reconnaissants", a-t-il conclu.