"Je suis le messager d'Allah", a lancé le 21 mars Mohamed Merah, revendiquant une proximité avec les talibans, aux officiers du Raid pendant le siège du domicile du tueur à scooter qui avait tué sept personnes à Montauban et Toulouse.
"J'en ai pas tué assez", a aussi dit Mohamed Merah, qui dit s'être lié au milieu du grand banditisme pour trouver des fonds, lors des négociations menées avec les hommes du Raid et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Le forcené évoque également les "repérages" qu'il avait faits à Toulouse et sa région avant les meurtres, selon le procès verbal dressé par un officier de police sur place.
Le siège débute le 21 mars à 3H12. "Nous percevons en provenance de l'immeuble dans lequel se déroule l'intervention, des tirs d'armes à feu", raconte l'officier. Une heure plus tard, à 4H15, l'équipe du SRPJ se rapproche de celle du Raid "pour y constater tout élément pouvant intéresser l'enquête ainsi que les paroles outrageuses et menaçantes" que Mohamed Merah "prononce à leur encontre", ajoute-t-il.