Les syndicats SUD, CFDT et CGC ont signé mercredi un plan social prévoyant la suppression de 706 emplois sur le site Michelin de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), lors d'un comité central d'entreprise sur place, a-t-on appris auprès de ces syndicats. La CGT n'a pas pris part au vote, lequel entérine un accord conclu le 18 novembre avec les syndicats signataires.
Cet accord conclut trois mois de négociations émaillés par plusieurs grèves et un blocus de l'usine entre le 8 et le 21 octobre. Le secrétaire du comité d'établissement Olivier Coutant (SUD) a réagi après le CCE : "Ca ne nous convient jamais d'avoir à signer des suppressions d'emploi. Mais c'est le moins pire des accords. 85% à 90% des salariés l'avaient approuvé."
De son côté, le président du groupe Michelin, Jean-Dominique Sénard, a assuré : "J'ai le sentiment que nous avons passé une étape difficile." Le dirigeant s'est dit "heureux" que l'accord soit signé. "Il est l'expression de ce que doit être le dialogue social en France où les uns et les autres expriment leurs revendications et au bout compte arrive un accord", a-t-il dit.
La direction a assuré mi-octobre que de 424 à 454 salariés concernés par les suppressions pourraient bénéficier de mesures d'âge, c'est-à-dire de départs anticipés à la retraite. Et plus de 250 personnes devraient recevoir des propositions de postes sur l'un des 14 sites industriels du groupe en France.