Une lueur d'espoir plane au-dessus des salariés du site sidérurgique de Florange, en Moselle. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a annoncé lundi la mise en place d'une "mission d'expertise" sur "les perspectives industrielles" du site dont les salariés sont actuellement en chômage partiel massif.
Avant le 30 juillet
"Nous demandons à ArcelorMittal", propriétaire du site lorrain, "de ne procéder à aucune décision qui remettrait en cause la viabilité du site, de manière à ce que le gouvernement puisse (...) désigner une mission d'expertise indépendante sur les perspectives industrielles du site de Florange", a annoncé Arnaud Montebourg à l'Elysée après une rencontre entre François Hollande et les représentants syndicaux d'ArcelorMittal. Le ministre du Redressement productif a précisé que cette mission rendrait son rapport "dernier délai le 30 juillet".
Une décision commune
Cette mission "consultera l'ensemble des parties prenantes, notamment l'intersyndicale, les élus, les collectivités territoriales et sera pilotée par un expert que je désignerai", a affirmé Arnaud Montebourg. Et "sur la base de ces analyses, nous prendrons les décisions qui s'imposent avec l'ensemble des parties prenantes", a-t-il ajouté.
Priorité Ulcos
"Cette mission s'attachera à analyser les perspectives du marché européen et mondial, elle examinera en priorité le projet Ulcos et toute autre forme de projet qui a été soit initié par ArcelorMittal, soit à l'initiative de l'intersyndicale et examinera avec précision les perspectives industrielles pour que ce site soit un site viable, performant sur le long terme et soit maintenu", a également affirmé le ministre.
Le projet de reprise baptisé Ulcos vise à faire de Florange un site pilote de captage-stockage de C02, pour lequel un cofinancement européen a été demandé. Une réponse est attendue pour novembre.
Le ministre du Redressement productif devrait également "prendre contact avec ses homologues belge, espagnol, allemand et luxembourgeois afin de conduire une action commune vis-à-vis du groupe ArcelorMittal", précise l'Elysée dans un communiqué.