Sans couturier dix mois après "l'affaire Galliano", Dior a présenté lundi, au premier jour de la haute couture pour le printemps-été 2012, une collection forte de son héritage et a revendiqué sa bonne santé.
Née en 1947 de l'imagination de Christian Dior, la ligne Corolle, avec sa silhouette taille de guêpe et ses jupons, s'est cette fois enrichie de jeux de transparence. "C'est une collection aux rayons x, qui rend visible ce qu'il y a sous le vêtement", a expliqué Bill Gaytten, ancien bras droit de John Galliano qui assure l'intérim à la direction artistique.
Le Britannique semblait beaucoup plus à l'aise lundi dans les salons de la maison, avenue Montaigne, qu'en juillet dernier au musée Rodin, où son premier opus couture avait été jugé incohérent par la critique. Déclinés en noir, blanc et gris mais rehaussés de rouge, aubergine et chair, les modèles font apparaître les surpiqûres et la construction de la coupe grâce à des superpositions translucides.