Cinq jours avant la fermeture annuelle de leur usine pour l’été, 480 salariés de la fonderie du Poitou, entre Tours et Poitiers, ont eu une mauvaise surprise. La direction, qui met en place un nouveau "plan de compétitivité", veut leur imposer une baisse de 25% de leur salaire.
"Détresse financière folle"
Daniel Albert, secrétaire CGT du comité d'entreprise, gagne 1.700 euros par mois : il verrait donc son salaire amputé de 400 euros. Alors, au micro d’Europe 1, il réagit vivement : "il y a des gens qui vont se retrouver en détresse financière complètement folle". "Les gars, ils préfèrent une fermeture plutôt que de travailler au Smic dans une fonderie", ajoute Daniel Albert, qui travaille à la fonderie depuis trente ans.
Si les ouvriers comptent prendre des vacances "bien méritées", ils prévoient un mois de septembre chaud. "On va se mobiliser à la rentrée on va obtenir gain de cause : la boîte, on la sauvera, mais avec les mecs", martèle Daniel Albert.
Pour "garantir la pérennité" de l'usine
De son côté, la direction explique que les coûts de production dans l'usine sont 15% plus chers que dans les autres sites du groupe en France. Pour le patron, ce plan est nécessaire pour "rétablir la compétitivité de l'usine et garantir sa pérennité".
Depuis la reprise de cette fonderie par le groupe Montupet, il y a 18 mois, 50 salariés ont déjà été licenciés.