Eva Joly, candidate EELV à l'Elysée, a estimé jeudi que son porte-parole José Bové ainsi que les "faucheurs volontaires" d'OGM avaient été "injustement condamnés" par la cour d'appel de Poitiers, dénonçant un "jugement clairement en faveur de Monsanto". Les huit "faucheurs volontaires", dont l'eurodéputé EELV José Bové, relaxés en première instance sur une question de forme, ont été condamnés jeudi en appel à Poitiers pour la destruction en 2008 de maïs expérimental OGM Monsanto et devront verser plus de 173.700 euros de dommages et intérêts.
Dans un communiqué, Eva Joly "dénonce ce jugement qui est clairement en faveur de Monsanto". "A 15 jours de la décision sur la clause de sauvegarde, on sent la volonté hypocrite du gouvernement à faire avancer le dossier OGM avant le départ de Nicolas Sarkozy. La connivence du politique et du judiciaire dans cette affaire n'entraînera que la confiscation d'une alimentation saine pour tous les Français", affirme l'ex-magistrate.
"Les procès faisant de Monsanto l'entreprise reine des scandales sanitaires sont pléthores et il y a deux jours, l'entreprise était une nouvelle fois reconnue responsable de l'empoisonnement d'un agriculteur français", souligne-t-elle. Saluant la "désobéissance civile" que José Bové et ses amis "incarnent", la députée européenne dit "militer pour l'interdiction pure et simple de toute culture d'OGM en France, et plus largement en Europe".