La romancière Muriel Cerf, révélation littéraire dans les années 1970 avec son livre "L'Antivoyage", est morte le 19 mai à 61 ans à son domicile d'Anet (Eure-et-Loir) des suites d'un cancer, a annoncé sa famille vendredi. Née le 4 juin 1950 à Paris, Muriel Cerf avait parcouru le monde après des études à l'Ecole du Louvre, notamment en Inde, au Népal, en Thaïlande et au Maroc.
Ce sont ses périples en Asie, la violence et la misère qu'elle y découvre, qui lui inspireront à 24 ans son premier roman "L'Antivoyage" (Mercure de France). Un voyage également intérieur, à l'univers flamboyant et ironique, salué en 1974 par la critique comme une révélation et qui fut un succès de librairie.
Elle recueillera les encouragements enthousiastes d'André Malraux avec ce roman autobiographique, loin des clichés sur l'Inde. Pendant une dizaine d'années, Muriel Cerf sera portée par ce succès. Elle publie notamment "Le Diable vert" et "Les Rois et les voleurs" en 1975, puis "Hiéroglyphes de nos fins dernières" en 1977, "Le Lignage du serpent" en 1978 et "Les Seigneurs du Ponant", tous parus au Mercure de France, et encore "Une Passion" (J.-C. Lattès, 1981), ouvrages remarqués par la critique et le public.