Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a pris dimanche, au nom de "la liberté d'expression", la défense du Syndicat de la Magistrature (SM), mis en cause pour son "mur des cons", en dénonçant "une provocation monstrueuse" contre les magistrats.
"Un local syndical, selon la convention internationale du travail, est un lieu privé et inviolable. Je m'oppose à ceux qui attaquent" le SM et "tirent prétexte de cette histoire qui n'en est pas une pour exiger, comme Mme (Nadine) Morano, sa dissolution", a déclaré M. Mélenchon interrogé sur France 3.
L'auteur présumé des images de ce mur est un des journalistes judiciaire de cette chaîne, et la direction a annoncé ce week-end l'ouverture d'une enquête interne.
"J'estime que c'est une provocation monstrueuse contre un secteur extrêmement large de la magistrature, parce que tout de même le Syndicat de la Magistrature recueille 30% des suffrages", a ajouté l'ex candidat du Front de gauche à l'Elysée. Selon lui, la ministre de la Justice, Christine Taubira, a commis "une erreur profonde" en condamnant un "acte insupportable" de la part du SM et en saisissant le Conseil supérieur de la magistrature de cette affaire.