Quatre opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, construit par Vinci près de Nantes, ont été interpellés lundi et placés en garde à vue après des jets de pierre sur les forces de l'ordre sur le site, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture de Loire-Atlantique. Une cinquième personne qui avait été interpellée lundi a été relâchée, a-t-on ajouté de même source.
Les opposants ont été appréhendés lors de heurts avec les forces de l'ordre, arrivées massivement sur place depuis le 16 octobre pour procéder aux expulsions de squatters opposants installés dans de vieilles fermes ou des cabanes qu'ils ont construites pour s'opposer au projet. Au fur et à mesure des expulsions, le groupe Vinci, concessionnaire de l'aéroport, fait procéder aux destructions des fermes ou des cabanes, sous la protection des forces de l'ordre.
Le projet d'aéroport Grand Ouest, au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l'agglomération, a été déclaré d'utilité publique par l'Etat et il est soutenu par les collectivités locales socialistes. Il est contesté sur place par les agriculteurs et les anticapitalistes. Sur le plan national EELV, le Parti de gauche ou le Modem y sont opposés.