L’INFO.La préfecture de Loire-Atlantique a publié samedi les quatre arrêtés sur l'eau et la biodiversité préalables au début des travaux de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, les opposants étant d'ores et déjà dans "les starting blocks" pour engager des recours. Ils appellent à manifester le 22 février.
Les arrêtés, un préalable. Ces quatre arrêtés préfectoraux, deux en matière de loi sur l'eau et deux sur la biodiversité, étaient indispensables pour le début des travaux, suspendus par ailleurs depuis un an en raison de la forte opposition sur le site. Les deux premiers arrêtés portent sur l'aménagement de la plateforme aéroportuaire et de sa desserte routière. Les deux autres concernent la dérogation aux interdictions notamment de détruire, capturer ou transporter des espèces protégées sur la zone dédiée à l'aéroport et sur ses dessertes. Ils portent aussi sur les mesures de compensation.
Un recours est encore possible. Le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée avait précisé en début de semaine qu'en cas de recours en "référé suspension", que des associations d'opposants ont indiqué vouloir déposer dès la publication des arrêtés, l'autorisation des travaux de cet aéroport, destiné à remplacer l'actuel aéroport de Nantes, inséré dans l'agglomération, serait suspendue.
Vers une "ultime" confrontation ? Ces travaux attendraient alors, pendant deux mois au moins (délai juridique minimum), l'examen de ces recours, "ultime confrontation juridique très importante", selon le préfet. Un recours simple en revanche ne serait pas suspensif. Avec la publication de ces arrêtés, "on va enfin pouvoir parler de la question de fond, à savoir : est-ce que (le projet) est compatible avec la loi sur l'eau ?", le site de Notre-Dame-des-Landes, à "98% une zone humide", "étant la tête de deux bassins versants, une sorte de château d'eau", a dit Françoise Verchère, conseillère générale de Loire-Atlantique (Parti de gauche), très engagée dans la lutte contre le projet.
Au moins un an de retard. Les travaux préalables, qui devaient débuter à l'automne 2012 pour une inauguration de l'aéroport initialement prévue en 2017, ont pris au moins une année de retard. Outre les recours repoussant encore les travaux, les transferts prévus d'espèces protégées ne peuvent se faire qu'à des saisons précises.