Quinze opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, se trouvaient en garde à vue lundi après avoir pénétré dimanche sur la propriété de François Pinault à Grosrouvre (Yvelines), a-t-on appris de sources concordantes.
Dimanche après-midi, une quinzaine de manifestants sont entrés dans la propriété de l'homme d'affaires, où ils ont déployé des banderoles et scandé des slogans comme "Pinault, on aura ta peau", selon une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.fr. Les militants, proches du milieu altermondialiste selon une source proche du dossier, ont dans un premier temps été mis en fuite par le gardien du domaine, qui a alerté la gendarmerie.
Arrivés sur les lieux, les gendarmes ont interpellé quinze jeunes gens, parmi lesquels figure une jeune fille de 17 ans, et les ont placés en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherches de Rambouillet, a précisé la source judiciaire. Il est reproché aux manifestants une "violation de propriété", pour avoir escaladé la clôture, et des "menaces de mort réitérées" à l'encontre de François Pinault. Les quinze gardes à vue ont été prolongées lundi pour 24 heures, a dit la même source.
"La réaction des gendarmes est disproportionnée", a dénoncé Ilan Bensimon, militant de l'organisation communiste troskiste ARS Combat. "Il s'agissait d'une manifestation à caractère symbolique d'une vingtaine de personnes qui souhaitaient pique-niquer dans une partie du parc qui appartient à François Pinault pour protester contre le projet de Notre-Dame-des-Landes", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le groupe Vinci, dont François Pinault est actionnaire, est le concessionnaire de l'aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes.