L'info. Mercredi matin, des gendarmes présents sur la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont été la cible d'"actions violentes" de la part "d'individus casqués et armés", a indiqué la préfecture dans un communiqué. Ces actions, qui n'ont fait aucun blessé parmi les gendarmes, se déroulaient au lendemain d'une décision du tribunal de Saint-Nazaire autorisant la destruction des cabanes construites par les opposants. Dans la foulée, on apprenait mercredi que cette décision de justice ordonnait également l'expulsion de ces opposants, laissant le champ libre aux démolitions.
Le préfet de la région Pays-de-la-Loire, Christian de Lavernée, a indiqué que les forces de l'ordre pouvaient désormais intervenir à tout moment si les occupants ne quittaient pas les lieux d'eux-mêmes.
Des attaques successives. Peu après 8 heures, les gendarmes ont fait "l'objet d'un guet-apens par une quarantaine d'individus, les uns disposant une herse sur la route tandis qu'un autre groupe tentait d'attaquer les gendarmes à revers", d'après la préfecture. Cette action a eu lieu à proximité du lieu-dit "Le Rosier", l'un des sites emblématiques de l'opposition au projet d'aéroport.
Une autre attaque contre les gendarmes a eu lieu une heure plus tard, lorsqu'une "cinquantaine d'assaillants casqués et munis de boucliers, de frondes et de cocktails Molotov se sont attaqués à un autre peloton de surveillance".
Plusieurs opposants présents sur place ont confirmé que des heurts se sont déroulés, à deux reprises et en deux lieux différents, en milieu de matinée entre des opposants et les forces de l'ordre.
Les expulsions imminentes. Le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire Loire-Atlantique a ordonné mardi l'expulsion des opposants occupant "sans droit ni titre" les cabanes construites sur la zone visée, selon le texte de la décision obtenu mercredi par l'AFP.
Dans un communiqué publié mercredi matin pour dénoncer les "actions violentes" des opposants à l'encontre des gendarmes, la préfecture de Loire-Atlantique estime que, cumulée à la décision du tribunal d'autoriser la destruction des cabanes, rendue publique mardi matin, "ces décisions disent l'Etat de droit. Les occupants n’ont plus de protection juridique". "La décision d'intervenir par la force n'est pas prise à ce stade. Mais elle peut-être prise à tout instant", a déclaré le préfet de la région Pays-de-la Loire sur BFM-TV.