NKM au chevet des sinistrés de Xynthia

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avec Stéphane Place et agences , modifié à
La ministre de l'Ecologie les a rencontrés jeudi. Ces derniers espèrent "une démarche plus ordonnée".

Le 28 février dernier, la tempête Xynthia tuait 47 personnes en Vendée et en Charente-Maritime, et causait de très nombreux dégâts matériels. Neuf mois après la catastrophe la nouvelle ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est rendue sur place jeudi pour avancer sur le dossier des futures zones de protection.

"On veut que tout le monde soit en sécurité et en même temps que toutes les situations aient été regardées au cas par cas", a indiqué le ministre à la presse après avoir rencontré des élus et des sinistrés aux Boucholeurs.

Comité d'accueil pour NKM au chevet des sinistrés de Xynthia. 460250

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Le problème des futures zones à risque

Faisant référence aux problèmes de zonage, NKM s'est montrée optimiste. "On veut que tout le monde soit en sécurité et en même temps que toutes les situations aient été regardées au cas par cas", a-t-elle indiqué après avoir rencontré des élus et des sinistrés. Neuf mois après le passage de la tempête Xynthia, cette classification des lieux par degré de risque, qui peut aboutir à l'expropriation dans les cas les plus sévères, reste très contestée dans plusieurs communes.

"Dans l'urgence, au début, il a fallu protéger les personnes et définir des zones de solidarité, proposer, avancer et maintenant on est dans une phase où on va définir les zones où il y a un consensus", a expliqué Nathalie Kosciusko-Morizet, avant d'affirmer que dans "50% des zones il y un consensus".

Par ailleurs, la ministre répond favorablement à une demande des élus qui souhaitent que l'expertise en cours sur le zonage tienne compte de la manière dont sera dorénavant protégé le littoral. "Souvent, le consensus n'a pas été obtenu parce que les ouvrages de protection n'avaient pas été définis au préalable. En fonction des travaux à mettre en oeuvre, on saura si telle ou telle maison peut ou non être protégée", affirme la ministre.

"Reprendre les dossiers dans l'ordre"

"C'est bien, NKM vient déjà nous voir et c'est un premier pas", a réagi Marie-Olivia Rocca, présidente de l'association de défense des sinistrés de Xynthia, jeudi matin sur Europe 1. Cette dernière, qui "a décidé avec son conjoint de ne pas bouger", estime que "l'habitat peut être adapté, on peut habiter dans ces endroits en toute sécurité".

Mais les victimes de Xynthia restent insatisfaites et attendent de la nouvelle ministre plusieurs choses : "Reprendre les dossiers dans l'ordre, protéger les populations puis évaluer les risques". Marie-Olivia Rocca espère que NKM "puisse enclencher une démarche plus ordonnée que celle qui a été (enclenchée) depuis le début, avec un ordre moral où on évalue avant de conclure et où on protège avant d'ordonner et de distribuer les deniers de l'Etat et du contribuable".

"C'est un bazar pas possible"

Du côté des élus des communes touchées, Nathalie Kosciusko-Morizet est attendue de pied ferme. "A quelques exceptions près, c'est un bazar pas possible", résume ainsi Jean-Louis Léonard, le député-maire UMP de Châtelaillon-Plage, en évoquant en particulier les problèmes de zonage.

Un point de vue largement partagé par Maxime Bono, député-maire PS de La Rochelle, pour qui il y a "urgence" à régler les problèmes. "Les gens sont à bout. On ne peut pas les laisser dans l'incertitude. Il faut que l'on regarde les choses maison par maison, parcelle par parcelle et que l'expropriation demeure l'exception", résume-t-il.