La "TVA anti-délocalisation annoncée dimanche soir par le président Nicolas Sarkozy" doit être lancée "d'urgence" car il faut "au moins six mois pour qu'elle entre en vigueur", a plaidé mardi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. "On met forcément du temps à mettre en vigueur une mesure de cette envergure, il faut au moins six mois (...) et aujourd'hui il y a urgence pour l'emploi", a expliqué la ministre sur RFI. L'introduction de cette nouvelle TVA doit être décidée, selon elle, "pour la compétitivité" des entreprises françaises et "pour lutter contre les délocalisations".
"Et ceux qui critiquent cette mesure ne peuvent pas dire c'est trop tard et c'est pas bien", a-t-elle ajouté en citant les responsables socialistes Manuel Valls et Pierre Moscovici, "qui devront s'expliquer sur les positions qu'ils ont prises par le passé". Selon elle le premier a affirmé que "la TVA sociale était une mesure de gauche" et le second "disait que c'était bon pour le budget européen mais pas bon pour lutter contre les délocalisations". Le chef de l'Etat a annoncé dimanche qu'il souhaitait augmenter de "1,6 point (de pourcentage) la TVA" pour compenser un allègement des charges sociales pesant sur les entreprises.
Interrogée par ailleurs sur le coût des mesures pour l'environnement en période de crise économique, la ministre a estimé "qu'au contraire l'environnement c'est des économies, si on n'y pense pas aujourd'hui on aura beaucoup à payer demain pour la dépollution et pour un système économique qui va dans le mur". Pour sortir de la crise, a-t-elle précisé, il faut "trouver un nouveau modèle économique, de consommation et de production et de fait l'environnement est au coeur de ça (...), c'est une erreur de perspective de dire que parce qu'il y a la crise on parle moins d'environnement".