LE HÉROS. En 2013, 135 personnes ont été sauvées par des policiers. L'un d'eux, en poste à Nancy, en Meurthe-et-Moselle, s'est particulièrement illustré : Laurent G., un policier de la Bac, peut en effet se targuer d'avoir sauvé quatre vies. Il raconte son incroyable année au micro d'Europe 1.
Un incendie et un geste salutaire. Tout commence avec un incendie, en avril dernier. Laurent G. et ses collègues de la BAC tirent des flammes un père et son bébé. Puis, la semaine dernière, c'est un homme défavorablement connu de leurs services qui risque de se vider de son sang. Son artère a été touchée par un coup de couteau. Le policier sauveteur effectue un point de compression et l'affaire est réglée.
Un voleur de vélo en passe de se noyer. Entre ces deux actes héroïques, le fonctionnaire avait déjà effectué un autre sauvetage, certainement le plus cocasse. Un homme qui avait commis un vol de vélo se retrouve cerné par les policiers et se jette dans La Meurthe, la rivière qui traverse la ville. Ce jour-là, Laurent G. n'attend pas longtemps. "L'eau était ente 5 et 6 degrés, donc très froide", se souvient-il au micro d'Europe 1. "Il commence à couler une première fois, donc on ne le voit plus, et relève la tête en appelant au secours", raconte le policier. "Je décide de sauter à l'eau pour lui porter secours. On ne se pose pas la question même si c'est un voleur", assure-t-il.
"Mes collègues m'appellent le pompier". "On les arrête mais on leur sauve la vie aussi. On n'est pas là que pour arrêter les gens, se défend Laurent G.. "On se dit que parfois il peut changer. On peut lui sauver la vie et après il peut prendre le droit chemin", espère le "bacman" qui explique avoir ainsi "l'impression de servir à quelque chose" et ressentir de la "fierté". "Je me fais chambrer par mes collègues, ils m'appellent le pompier. Mais c'est un travail d'équipe. Il n'y a pas que moi qui fais les sauvetages. Si je saute dans l'eau, c'est parce que je sais que mes collègues sont derrières et que s'il arrive quelque chose je suis en sécurité. Il n'y a pas que moi qui sauve tout Nancy", déclare-t-il, tout en modestie.
"Aussi important que la lutte contre la délinquance". Un comportement exemplaire qui est loué par sa hiérarchie, comme le confie au micro d'Europe 1, le "patron" de la police dans le département, Lionel Razurel, directeur de la sécurité publique en Meurthe-et-Moselle : "l'accueil du public, l'accueil aux victimes, le soutien aux victimes est un acte aussi important que la lutte contre la délinquance. Cela fait partie du métier. On l'a peut-être trop longtemps mis de côté mais chacun, dans son esprit de policier, sait que il est là pour accueillir le public, accueillir les victimes et lutter contre la délinquance", assure-t-il. Certes, Laurent G. n'est pas Superman. Il n'empêche, en 6 mois, le policier a été décoré deux fois : d'abord une médaille de bronze puis d'argent pour acte de courage et de dévouement.