PRATIQUE - La compagnie va mettre en place un dispositif pour les voyageurs bloqués cette nuit.
L'INFO. Guillaume Pepy a annoncé mardi "quatre décisions exceptionnelles", pour héberger cette nuit les voyageurs bloqués dans les régions touchées par les intempéries. Le président de la SNCF s'exprimait lors d'un point presse, alors que la plupart des régions du nord de la France sont en alerte orange pour la neige, voire rouge pour la Manche et le Calvados.
>> Europe1.fr vous détaille le dispositif :
- Première de ces "mesures exceptionnelles" : stopper la circulation des trains de nuits prévus depuis Paris et Lille. Munis de couchettes, ces derniers resteront dans les gares de ces deux villes pour héberger les voyageurs et leur permettre de dormir.
- La SNCF a également mobilisé un millier de chambres d'hôtel dans les régions touchées, ainsi qu'à Paris.
- "Des couchages exceptionnels" vont par ailleurs être installés dans une dizaine de villes, en lien avec les préfectures locales, a annoncé Guillaume Pepy sans plus de précision.
- Enfin, une dizaine de gares resteront ouvertes dans la nuit pour abriter les voyageurs bloqués, notamment à Paris les gares du Nord, de Lyon, de Bercy et d'Austerlitz, ainsi que les gares des villes de Lille, Rouen et Caen.
La sécurité : "priorité absolue". Guillaume Pepy a également assuré que "la sécurité des voyageurs est la priorité absolue de la SNCF" et que si la compagnie ferroviaire a "le moindre doute" sur les conditions de circulation d'un train, elle ne le fait pas circuler.
Un manque d'anticipation ? Interrogé d'ailleurs sur le retard pris pour prévenir les usagers en Ile-de-France, le président de la SNCF a expliqué que "tous les trains ont commencé à rouler à l'aube, avant que la neige ne tombe" dans des conditions rarement observées à cette époque de l'année. "Si nous avions eu plus tôt l'information sur l'abondance de ces chutes de neige, nous aurions prévenu plus tôt nos clients". Un peu plus tôt justement, plusieurs usagers avaient vivement dénoncé ce retard d'information. "On est indigné, on est très déçu par ce qu'il se passe, parce que la SNCF pêche par son manque de préparation", s'est ainsi offusqué Willy Colin, porte-parole de l'association des voyageurs usagers des chemins de fer (l'AVUC), au micro d'Europe 1. Pour l'usager-militant, "la SNCF a du matériel qui n'est pas adapté et une infrastructure déjà essoufflée en temps normal. Le problème, c'est que la Sncf n'a pas de plan B", déplore-t-il.
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Pas d'amélioration dans l’immédiat. Guillaume Pepy a également annoncé, lors de ce point-presse mardi en milieu d'après-midi, qu'il n'y avait "pas de retour prévisible à la normale demain pour le moment" sur le trafic ferroviaire français. La circulation des TGV, trains Thalys et Eurostar, a été "totalement suspendu" jusqu'à mercredi matin et le trafic ferroviaire est très fortement perturbé dans le nord et l'ouest du pays, en raison des chutes de neige et des intempéries.