Une étude compare les différentes options pratiquées par nos voisins européens, notamment ceux ayant supprimé les notes.
Les rapports se succèdent sur les meilleures méthodes d'évaluation des élèves. Concernant la suppression des notes à l'école, une décision de la ministre de l'Education est d'ailleurs attendue début 2015. L'idée serait éventuellement d'évaluer les élèves via un système de lettres, voire même de couleurs. Une étude rendue le 1er décembre par le Conseil national de l'évaluation scolaire, chargée de revoir les programmes et les systèmes de notation, compare les différentes options pratiquées par nos voisins européens, notamment ceux ayant supprimé les notes… avant d'y revenir.
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Des échelles d'évaluation jugées complexes en Suède. C'est notamment le cas de la Suède et du Danemark. Les élèves suédois sont notés à partir de 12 ans, avec des lettres de A à F. Un F signifie que l'élève n'a pas assimilé les objectifs demandés. Ce système, en vigueur depuis deux ans, est toutefois vivement critiqué. L'échelle est jugée complexe et certains estiment les élèves de 12 ans pas assez mûrs pour être notés.
Le rétropédalage des Suisses sur l'absence de notes. L’exemple le plus frappant est celui de la Suisse. En 1997, certains cantons avaient supprimé les notes, avant de les réinstaurer six ans plus tard. Le système d'évaluation, qui reposait sur les simples commentaires des professeurs, avait en effet montré ses limites. Les élèves avaient notamment l’impression d’être évalués un peu "à la tête du client", sans critère objectif.
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Et les enseignants perdaient un temps fou à trouver les mots justes pour chaque copie. Et avec de simples commentaires, il restait difficile pour les élèves d’avoir des repères, de connaître leur niveau et leur marge de progression. A Genève, il y a donc eu une votation en 2009, 74,5% des votants se sont prononcés pour un retour aux notes.
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Bannir les notes trop basses comme en Finlande ? En France, il sera donc question de trouver un juste milieu, entre la note sur 20, et le simple commentaire. Selon certains chercheurs, tout l’art de la notation réside dans la façon de noter. En Finlande, par exemple, la note la plus faible s'élève à 4/10 et la meilleure est de 10/10. Du coup, un élève qui a obtenu un 4 garde ses chances d'avoir la moyenne. Il lui suffit d’avoir un 6 au contrôle d’après. Une façon de ne pas démotiver les élèves qui échouent à un test et les très bons, eux, restent récompensés.