L’INFO. En visite, dimanche, à l'hôpital de Chambéry, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a déclaré avoir saisi l'Institut Pasteur pour analyser le contenu de poches d'alimentation soupçonnées d'être à l'origine de la mort de trois nourrissons dans l’établissement savoyard en décembre.
"Toute la chaîne fait l'objet d'enquêtes multiples". "Je ne veux pas aujourd'hui mettre en cause un laboratoire qui peut-être n'est pas à l'origine des défauts qui ont amené à la composition de poches problématiques", a déclaré Marisol Touraine au cours d'un point presse à l'hôpital de Chambéry. "Nous savons parfaitement de quel laboratoire il s'agit (...) mais nous ne pouvons pas aujourd'hui incriminer la fabrication ou la composition de ces poches", a insisté la ministre. "C'est toute la chaîne depuis la fabrication jusqu'à l'administration du contenu des poches qui aujourd'hui fait l'objet d'enquêtes multiples", a-t-elle expliqué.
L’institut Pasteur saisi. Marisol Touraine a annoncé que l'institut Pasteur avait été saisi et devrait rendre ses analyses "dans les jours qui viennent", notamment en ce qui concerne le type de germe contenu par les poches. "Tout est mis en oeuvre pour identifier la cause du décès" de ces trois nourrissons, a assuré la ministre qui a aussi indiqué que le retrait des poches mises en cause avait été décidé dès le 17 décembre. "Depuis, nous n'avons aucun signalement préoccupant", a-t-elle assuré.
Le personnel médical éprouvé. Durant sa visite de l'hôpital, la ministre de la Santé a rencontré les familles des victimes ainsi que le personnel du service de réanimation néonatale, où sont morts les trois nourrissons. "Il y a beaucoup de remise en question, de doute, de culpabilité. C'est très douloureux", lui a dit Corinne Crozet, cadre de santé dans ce service.
Trois morts suspectes. Le parquet de Chambéry a ouvert une enquête sur la mort de ces trois nourrissons, dont deux prématurés, qui étaient hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital. Ils sont morts les 6, 7 et 12 décembre à la suite d'une dégradation brutale de leur état général. Un quatrième, qui présentait des symptômes identiques, a pu être sauvé in extremis.
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