Elle le dit pour la première fois : Ségolène Royal veut de nouveaux réacteurs nucléaires en France. Pour assurer la sécurité énergétique hexagonale, "il faut programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées", a indiqué mardi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, dans une interview à Usine nouvelle. "Dans la construction d'une économie décarbonée, le nucléaire est un atout évident" et "il faut penser la demande nucléaire de manière intelligente dans un contexte de mix énergétique", a insisté la ministre.
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Le revirement confirmé. Avec cette déclaration, Ségolène Royal confirme l'évolution de sa position. Pendant la primaire socialiste en 2011, elle avait en effet exprimé le souhait de ramener le nucléaire "à une énergie d'appoint" et s'était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à "échéance de 40 ans maximum". Elle promettait d'abandonner la construction du futur réacteur EPR à Flamanville et d'en faire un site de recherche sur les techniques de démantèlement et les énergies renouvelables.
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Sortir du "tout nucléaire". La ministre n'en a pas pour autant abandonner toute idée d'une limitation du parc atomique. EDF "doit être capable de vendre à la Pologne du nucléaire mais aussi du renouvelable", a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de "sortir du 'tout nucléaire'" et d'accélérer "la montée en puissance des énergies renouvelables".
Depuis son arrivée au gouvernement, en avril 2014, la ministre a également porté le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être examiné par le Sénat en février et qui prévoit une réduction de la part du nucléaire dans la consommation finale d'électricité de 50% à horizon 2025 (contre 75% aujourd'hui). Le projet de loi plafonne également la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel, ce qui implique que toute mise en service d'un nouveau réacteur se combine avec la fermeture d'autres de capacité équivalente.