Des salariés de l'entreprise SPIE DEN, sous-traitant dans le nucléaire, sont en grève depuis plusieurs jours, leur mouvement affectant notamment les centrales de Cattenom, en Moselle, et de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, ont annoncé jeudi des responsables CGT. Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail, "des augmentations de salaires et que l'ancienneté soit reconnue pour les prestataires qui travaillent pour EDF", a expliqué Moustapha El Basri, délégué CGT à Fessenheim.
Selon le syndicat, le mouvement qui touche quelque 90 salariés à Cattenom et une vingtaine à Fessenheim depuis lundi, commence à s'étendre à la centrale de Bugey, dans l'Ain. Les salariés de Cruas, en Ardèche, "réfléchissent" également à l'éventualité de joindre à la grève, tandis que ceux de Centraco, dans le Gard, "sont solidaires mais ne peuvent pas se mettre en grève parce qu'il n'y a pas d'activité sur le site".
La CGT indique que les quelque 400 salariés de SPIE DEN sont spécialisés dans la radioprotection, s'occupant notamment de la décontamination des locaux. Selon José Andrade, délégué syndical central CGT, les salariés qui vont de centrale en centrale et sont payés au Smic, ne bénéficient "même pas de l'application de la convention collective". "Ils ne veulent plus être à trois dans une chambre de 9m2", lors de leurs déplacements et veulent "avoir de quoi remplir leurs véhicules de carburant pour faire 45.000 km par an", a expliqué le syndicaliste.
La direction de SPIE DEN s'est rendue sur le site de Cattenom jeudi, et s'est montrée ouverte aux discussions mais elle a indiqué qu'elle ne "pouvait pas négocier sous la pression", aussi les salariés ont décidé de poursuivre le conflit.