La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a déclaré mardi qu'il y avait en cours un programme d'investissement d'EDF sur le renforcement des barrières d'accès des centrales nucléaires, entamé avant l'intrusion lundi de militants de Greenpeace. Sur BFM-TV, la ministre a estimé qu'il n'était "pas normal" qu'on entre dans une centrale nucléaire, tout en insistant sur le fait que les militants n'avaient pas pénétré dans "la salle des commandes". "Le concept de protection de la centrale, c'est une multiplication des barrières, qui servent à ralentir, repérer et intercepter", a-t-elle souligné. "A Cruas les militants ont passé la première barrière, qui n'est pas une barrière de détection (...), ils sont restés dans la zone tampon".
"La sécurité dans les centrales est faite sur de la défense en profondeur, ce n'est pas parce que vous passez la première barrière que vous arrivez facilement dans le poste de commandes", a-t-elle souligné, estimant que "ce qui est très visible médiatiquement n'est pas forcément ce qui est dangereux pour la centrale". Elle a indiqué en outre qu'"il y a d'ores et déjà, c'était commencé avant, un programme d'investissement d'EDF sur cinq ans, sur le renforcement des barrières d'accès".