Les apiculteurs de l'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf) exigent l'interdiction immédiate des semences de maïs Mon 810 génétiquement modifiées alors que le gouvernement a annoncé lundi une clause de sauvegarde pour fin février.
"Il faut prendre une mesure tout de suite pour interdire les semences OGM", a insisté mardi devant la presse Guy Kastler de la Confédération paysanne qui soutient l'Unaf. Selon les anti-OGM, les agriculteurs les plus déterminés menacent de semer très prochainement du Mon 810 en l'absence de réglementation l'interdisant actuellement en France. D'autre part, il faut tenir compte des conséquences du jugement de la Cour européenne de justice du 6 septembre 2011 interdisant la commercialisation de miel contenant des traces d'OGM.
"Si le Mon 810 est semé d'ici mars ou avril, les apiculteurs seront obligés de quitter ces zones de cultures, mais s'ils partent, ce sera définitivement et dans les montagnes, ce qui posera le problème de la pollinisation du tournesol et du kiwi qui fleurissent en même temps que le maïs", a averti Jean-Marie Sirvins, de l'Unaf. Il a rappelé que 22.000 plantes sont pollinisées par les abeilles en Europe. Il a aussi cité une étude menée en Grande-Bretagne concluant que le nombre d'insectes pollinisateurs a fortement chuté dans les zones de cultures OGM.