La justice s'intéresse à nouveau aux transferts présumés "douteux" du club marseillais. Une information judiciaire contre "X" pour "association de malfaiteurs, extorsion en bande organisée et blanchiment" impliquant un agent de joueurs de l'Olympique de Marseille a été ouverte mardi par le parquet, selon une source judiciaire, confirmant une information de La Provence.
L'enquête serait depuis quelques mois aux mains de deux juges d'instruction, saisis de faits apparus incidemment lors d'une enquête pour un "racket" à l'encontre de discothèques d'Aix-en-Provence.
Le nom de Barresi cité
Les premières investigations et les écoutes téléphoniques font apparaître des pressions sur des transferts à l'OM et notamment celui d'André-Pierre Gignac, l'attaquant international passé de Toulouse au club phocéen en août 2010.
Un agent de joueur, Jean-Pierre Bernès se serait ainsi plaint de ne pas pouvoir "récupérer" le joueur, du fait qu'il serait "la propriété des frères Barresi (Jean-Luc Barresi est agent de joueurs de profession) et de leur proches". Interrogé par le quotidien La Provence, l'agent nie. "Je n'ai jamais voulu faire Gignac. C'est des conneries ! Je ne suis pas au courant de tout cela", a-t-il assuré.
Des pressions sur un ex-agent
Une tierce personne serait intervenue pour le compte des Barresi. Dans ce cadre, un ex-agent de Gignac a été entendu par les enquêteurs. Il aurait ainsi évoqué le rôle d'un intermédiaire qui serait venu lui mettre la pression afin que Jean-Luc Barresi, qui nie les faits, devienne l'agent de Gignac. Il est aussi question de la présence d'un "clan corse" dans l'affaire.
L'enquête a été confiée conjointement à la division économique et financière de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille et à l'Office central de lutte contre le crime organisé.
Une enquête classée sans suite
Cette nouvelle procédure fait suite à une enquête d'une implication du "milieu" au sein du club phocéen déjà ouverte il y a quelques années mais qui avait été classée sans suite faute d'éléments à charge.
Les prochaines investigations devraient se concentrer sur les commissions versées lors de transferts de joueurs.