Depuis qu'il a appris l'agression d'un de ses collègues, jeudi matin, dans un train Corail de la ligne Lyon-Strasbourg., Olivier Recouvreur, contrôleur à Lyon, s'imagine la scène. "On est à la place du collègue, on se voit en train de contrôler, on a l'impression que le contrôle va bien se passer et puis, ça dérive".
"Cela peut nous arriver à tous", juge Olivier Recouvreur. "On a la boule au ventre. A chaque voyageur, on se dit : "Est-ce que ça va bien se passer ?".
"Cela peut nous arriver à tous" :
De manière spontanée, les cheminots ont fait usage jeudi de leur droit de retrait, provoquant une paralysie du trafic sur l'ensemble du territoire. Le signe d'un ras-le-bol profond.
Pour Olivier Recouvreur, les contrôleurs de train ne sont plus en capacité d'assurer leurs missions au quotidien. "On manque de personnel à bord" dénonce le cheminot. Et le contrôleur de citer un exemple où il s'est retrouvé seul alors qu'il aurait dû effectuer les contrôles avec un ou deux collègues pour les trains de nuit.
Plusieurs assemblée générales sont prévues vendredi à l'initiative des syndicats de cheminots. Le mouvement devrait se poursuivre au moins jusqu'à vendredi 14h00.